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Bonjour à toutes et à tous,


Chaque année, après l'hiver, je reçois des témoignages d'apiculteurs qui ne sont pas entièrement satisfaits de l'hivernage de leurs colonies.
Voici un résumé des bonnes pratiques à mettre en œuvre, lequel s'articule en 6 points :


1° - Frelons :
La fin de l'été et l'automne ont été doux, ce qui a favorisé la multiplication de ces prédateurs. Nous en voyons beaucoup et ils traumatisent les colonies. Le piégeage doit continuer en créant des pôles d'attraction, des pièges dont les appâts sont renouvelés, la mise en place de muselières, le déploiement de filets au-dessus des ruches, le tout complété par l'installation de harpes solaires, moyen très efficace. Les frelons restent en nombre tant que les premiers froids de l'hiver ne sont pas venus.


2° - Le contrôle de l'état sanitaire doit demeurer constant. Que vous traitiez avec des molécules de synthèse en fin d'été ou bien avec des protocoles “bio”, vous devez faire des comptages pour vérifier leur efficacité.

Avec les produits de synthèse : fluvalinate ou amitraze : laisser les languettes 10 à 12 semaines dans la grappe d'abeille. Les changer de place après 4-5 semaines.
En protocole “bio”, le produit fréquemment utilisé est l'Apilife-Var. Il convient de faire 4
applications espacées d'une semaine, température externe de préférence inférieure à 30°C.
Dans les 2 cas, il est très hautement recommandé de faire à l'automne un traitement
complémentaire à l'acide oxalique, ceci hors la présence de couvain. Faite rapidement, cette pratique peut être effectuée même par température basse, vers la fin de décembre.


3° - Nourriture : un bon apiculteur doit, en permanence, connaître le niveau des réserves
disponibles pour chaque colonie. Une colonie en famine meurt en une semaine. Tant que la reine est en capacité de ponte, un sirop est conseillé. Lorsque l'hiver est installé, le candi est préférable. Il n'est pas conseillé de faire un apport massif. Deux facteurs sont à prendre en compte : la vigueur de la colonie et l'état des réserves. Plusieurs apports modérés, à la demande, sont préférables.


4° - Régulation thermique : le principal travail hivernal d'une colonie est la régulation thermique en maintenant au voisinage de la reine une température de 25° C. Ceci n'est possible que si le nombre d'abeilles est suffisant (importance de la ponte d'automne) et si la nourriture est disponible. Lorsque cela est possible, il est recommandé de diminuer l'espace à chauffer et, naturellement d'isoler. Avec les fonds grillagés, une tablette d'occultation temporaire est utile.


5° - La prévention de l'essaimage commence largement en amont de la période critique (15 avril-fin juin). Il est recommandé de travailler sur des lignées sélectionnées. Le remplacement des vieux cadres, 2 à 3 chaque année doit être la règle. Lors du nourrissage d'automne et d'hiver, ne pas oublier qu'une colonie consomme une partie du sucre et sera tentée de stocker le surplus dans les cadres de corps. Ce faisant, l'espace de ponte disponible pour la reine sera réduit. La reine, sous notre climat, recommence à pondre entre le 15 janvier et le 15 février. Il lui faut alors des cadres propres et une place suffisante. Le manque de place est, parmi différentes causes, l'une des raisons les plus fréquentes de l'essaimage.


6° - Enfin, c'est durant la saison hivernale que l'on pratique le nettoyage autour des ruches, que l'on vérifie les clôtures et que le matériel est préparé afin de tout avoir sous la main lorsque la saison redémarre à la fin de l'hiver.


N'oubliez pas que votre GDSA et ses TSA sont à votre disposition pour répondre à toutes vos questions. De plus, notre vétérinaire-conseil est joignable pour toute interrogation sanitaire.


                                                             Yves Baudron
                                                         Président du GDSA 91

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